Cinéma, tout d'abord.
Un peu hasard, nous sommes allés voir "la Forêt de Mogari", film japonais de Naomi Kawase. autant dire que les impressions étaient partagés à la sortie : entre Bastien et Cédric qui n'ont pas aimé du tout, moi pas trop, Clément et Claire plutôt. Jo ne se prononce pas, de toutes façons, il n'est pas très difficile.
Bon, pour tout expliquer, il faut dire qu'il ne se passe pas grand chose. C'est l'histoire d'une rencontre, dans une maison de retraite, entre un vieillard et une jeune femme qui portent chacun le deuil, l'un de sa femme, l'autre de son... là les avis divergent - moi je dis que c'est sopn frère, mais ça peut être son fils.
Dans la première moitié du film, il ne se passe pas grand chose. Dans la seconde moitié, ils partent tous les deux dans la forêt pour retrouver la tombe de la femme du vieillard.
Forcément, réconté comme ça, c'est pas passionnant. En réalité, ça ne l'est pas plus que ça, c'est vrai, mais ce qui est rigolo, c'est de chercher, à la sortie du film, l'explication de tous les petits détails anodins qui sont en fait plein de sens. On dira qu'avec l'esthétique toute asiatique des images, c'est le principal intérêt de ce film... ce qui n'est déjà pas si mal.
Le lendemain, c'était le deuxième concert de mon abonnement à l'Orchestre du Capitole. Le premier, en octobre, ne m'avait pas vraiment emballé. je crois que je n'aime pas trop les symphonies de Rachmaninov.
Là, au programme, il ya avait tout d'abord le 22ème concerto pour piano de Mozart, que jene connaissais pas. Il était interprété par un jeune pianiste français, David Fray, au style très "artiste bohème", maintien très décontracté sur scène (le mouchoir posé dans le caisson du Steinway de concert : la grande classe !), complètement à fond dans sa musique. Et finalement, j'ai adoré son interprétation, très loin des standards classiques, très personnelle, vivante, en somme. Rien à voir non plus avec l'approche virtuose d'un autre jeune pianiste, Rafal Blechaz, qui avait joué le 23ème concerto de Chopin en octobre.
Joué comme celà, la musique de Mozart est l'une des plus belle qui soit. D'autant que ce 22ème Concerto est l'un des plus profonds de ce dernier cycle de concerti de Mozart (du 20ème au 27ème et dernier), qui sont si beaux.
La seconde partie était assurée par la 4ème Symphonie de Bruckner, dirrigée par Eivind Gullberg Jensen. De toutes façons, un concert Bruckner, ça ne peut être que bien. Là, c'était extraordinaire. C'est peut être l'une de ses oeuvres la plus spectaculaire à voir en concert, avec des échanges incessants entre les différents pupitres. Les partitions du cor et de la flûte sont particulièrement belles et travaillées. Les deux solistes ont été justement fort aplaudis.
Et puis quel plaisir d'écouter ce merveilleux Orchestre National du Capitole qui est à l'orchestre français ce que le Mont Blanc est aux Alpes. Son velouté, transitions en douceur, équilibre des pupitres, virtuaosité des musiciens. Du grand art, et une interprétation mémorable de cette oeuvre majeure.
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