
Après le passage de la Bonaigua, on finit par arriver vers 23h aux Terradets. Niveau découverte, c'est assez succinct, on ne voit rien. On se pose à l'ancienne gare, lieu mythique des grimpeurs, mais aujourd'hui assez mal en point : la toiture menace de s'effondrer et des barrières semblent indiquer qu'il est interdit d'y pénétrer. Mais cela ne nous arrête pas... Pour nous punir, un autochtone passe plusieurs fois pendant la nuit avec son tombereau pétaradant pour venir décharger de petits monticules de terre à côté du quai... Il sont fous ces Espagnols !
Samedi, on est partis ! Bon, on est fatigués par un boulot épuisant et un voyage comprimés comme des sardines, donc on va faire un truc cool, d'autant que le temps est complètement bouché.
On part donc avec Cédric faire une petite voie de dalle, Demasiado lejos para ir andando (désolé, j'ai pas choisi le nom - en tous cas maintenant je sais le dire sans regarder le topo) à la Paret de les Bagasses. En passant les tunnels, on se retrouve au soleil ! On passe au pied de la Roca Regina : monstrueux ! Claire et Romain doivent y aller pour faire Postmorten. On les voit revenir 2h plus tard un peu déboussolés par les "spits" qui s'apparente beaucoup aux affreux buriles, spécialité bien espagnole qui consiste à mater un clou dans un petit trou foré de 1 cm de profondeur... il paraît que certains ont déjà résisté à des vols... Ils vont se rabattre sur Destellos, au Pelladet, juste en face de la gorge : pour eux, ça ne commence pas en douceur !
Pour nous, c'est très sympa. L'équipement est un peu ancien (spits de 10) mais pas mal. la voie est moins classique que ses voisines et n'est donc pas du tout patinée. Je fais tout à vue, même le retors passage clé en 6b où le point est positionné de manière surréaliste. La 4ème longueur

Arrivés à la vire médiane, on s'enfile un des deux paquets de figolu, et on s'aperçoit qu'on a la patate. Romain et Claire sont encore dans leur voie qui a l'air magnifique. On décide donc d'aller voir au dessus. Bien que Cédric l'ai déjà faite, on se lance dans la partie dupérieure de la Reina - Puig. Départ bien sordide dans un surplomb hyper patiné en 6c; je n'essaye même pas en libre. pour la longueur suivante, j'aurais dû essayer. Si je n'avais pas lu la cotation avant (7a+), je l'aurais peut-être fait. mais là, non, ça passe en artif. Après, ça louvoie beaucoup sur des vires, pas très intéressant. La fin est plus sympa avec une

Retour aux Terradets où on réservé une chambre à l'auberge. Super bonne ambiance, le patron est polyglotte et très sympa, on mange bien, on dort bien, on sèche. On est remontés comme des pendules le lendemain.
Tandis que Cédric et Claire vont faire Supertramp à Bagasses, Romain et moi nous lançons dans l'un des objectifs des vacances : la Gali-Molero à la Roca Regina. C'est notre première grande voie ensemble, et l'objectif est de taille : 500m de paroi, et quelle paroi.

On y va quand même, on est venus pour ça ! en plus il fait beau. Bon présage, au pied de la voie, je trouve un camalot n°1. Dommage, je viens d'en acheter un ! Bon c'est quand même sympa. Romain trouve une dégaine explose... oulala, tout le monde laisse tomber son matos, ça doit être terrible !!!
On arrive au pied de la voie. Petits gradins faciles, puis joli pas de dalle en 6a très bien protégé par de bons spits. On enchaîne longueur de beau libre semi équipé (béton) et longueurs avec des passages d'artif. Très joli. on prend de la hauteur, le vide se creuse. Arrivée à la vire, espèce de tobogan presque plat mais où on n'a pas envie de se balader à vélo...

La longueur d'après, Romain se plante et fait partir un gros bloc. il prend le tremplin de la vire et se fait le saut de l'ange : 20m sur l'autre rive du torrent, en plein sur le chemin !!! Heureusement qu'il n'y avait personne. En tous cas, ça confirme qu'il y a du gaz.

raversée plein gaz with nothing under one's feet. Ca calme Mémé, même si c'est avant que c'ets dur. ensuite on finit par de belles longueurs de terrain d'aventure.

L'immense avantage de cette descente, c'est qu'on arrive pile poil au bar où nous attendent bien sagement les bières et Claire et Cédric.
A regret, nous quittons les Terradets, lieu enchanteur où nous reviendrons, pour Villanova de Meià et sa mythique Roca del Arcs.
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