mardi 17 avril 2007

Carmen, de Bizet

Je rentre à l'instant d'un beau moment de Musique au Théâtre du Capitole : Carmen, de Bizet. Il faut avouer qu'en ce moment, cet opéra est plutôt pas mal de circonstance pour moi... Enfin, sans trop en rajouter tout de même.

Avant de dire tout le bien que j'en ai pensé, commençons par le mal - chronique, hélas, au Théâtre du Capitole. Car si on trouvera sans doute difficilement de par le monde un orchestre aussi à l'aise dans cette musique qui est un peu la sienne, on ne peut pas en dire autant de la mise en scène. Quel dommage, pour un orchestre et des chanteurs de cette qualité, d'être aussi mal servi par une conception surannée de la mise en scène, sans aucune prise de risque, à peine digne d'une opérette de troisième zone. Il y a profusion de décors en carton pâte, de costume d'ailleurs très ternes, mais tout cela ne sert en rien ni la musique, ni le texte, et au contraire en distrait le spectateur qui ne sait plus où donner de la tête tant il y a profusion de détail inutiles.

Bon, bref, voilà, j'ai un peu critiqué. En dehors de ça, je le répète, on a vraiment de la chance d'avoir un orchestre de cette classe à Toulouse. Bizet n'a bien évidemment aucun secret pour eux, et ils le jouent avec tant d'aisance qu'on a tendance à oublier qu'ils sont là, bien planqués dans leur fosse : tout coule de source, tressaute, danse : musique vraiment génialissime, même pour moi qui ne suis pas un grand connaisseur d'opéra. Du coup, j'aurais plus de mal à commenter la permformance des chanteurs. J'ai adoré Carmen (je sais pas le nom de la chanteuse), avec juste un petit bémol pour l'air du jeu de cartes (je me souvenais de la version chantée par la Calas...), moins Don José (toujours du mal avec les ténors), même si les airs des deux derniers actes sont sublimes, et beaucoup Escamillo.

Et puis j'ai passé un bon moment aux entractes, au milieu de tous les vieux de la bonne société Toulousaine, à parler de la révolution en cas de victoire de Sarko avec Stéphanie, qui m'accopagnait ce soir, Anne s'étant décommandée pour ce qui est pourtant son opéra préféré : assez rafraîchissant !

Ben pour conclure sur ces bonnes paroles, ça me fait quand même penser au dernier acte de l'opéra où Don José tente de convaincre Carmen de l'aimer encore... en pure perte, naturellement. Dans ces cas là, il y a deux façons de se comporter : soit on accepte et on se dit que c'est comme ça la vie, mais c'est pas très théâtral, soit on bute tout le monde. Devinez comment ça se finit...

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