Villanova, la Roca del Arcs ! C'est mon fond d'écran depuis un mois au boulot. On la découvre par le côté en descendant la petite gorge (congost) au pied des falaises de Pas Nou et du Pilar del Segre. Magique !!! On se pose sur une petite terrasse à côté de la Font de la Figuera. Endroit enchanteur. Après moult hésitations, Cédirc et moi décidons d'un commun accord de nous installer vers le bas de la terrasse, sur un petit replat terreux bien moelleux. Funeste décision...
Aussitôt les tentes montées, l'orage qui nous guettait depuis notre départ des Terradets nous tombe dessus. Petit orage, quelques gouttes seulement, juste histoire de manger à, l'étroit sous la tente.
Le lendemain, il fait à peu près beau, mais avec des nuages. Je pars avec claire faire la voie que j'ai repérée, belle ligne logique sur la gauche de la falaise : Tierra de Nadie. Romain et Cédic vont faire une voie somptueuse juste à côté : Passatgers del Vent.
J'ai dû accumuler un peu de fatigue avec mes 1000m d'escalade des deux jours précédents. Si le 4+ sur petites réglettes me semble un peu dur, il passe quand même. Mais alors le départ en 6a déversant de la deuxième longueur, pas du tout. j'essaye, je m'énerve, je peste, je râle, et je sors la pédale. Quelle horreur ! La longueur d'après, je n'essaye même pas le départ du 6b+. Quel massacre ! Une si belle voie. Un rocher tellement parfait. Mais voila, c'est raide et il faut avoir des bras. Alors qu'en face Romain, toujours aussi en forme, enchaîne des longueurs magistrales, je me traîne d'un point à un autre. même le dernier 5+ me paraît très dur !!!
Enfin, restons positif : cette voie est fantastique. Je n'étais peut être pas en forme, on va en faire la version officielle, et on va dire que ça me donnera une bonne raison d'y retourner. Rocher fabuleux, très travaillé, coloré, adhérent, escalade fantastiques sur bacs et réglettes crochetantes. N'est-ce pas là la plus belle falaise du monde ?
Une nouvelle fois, le ciel se charge de baptiser ma découverte d'un nouveau site. Gros orage cette fois, nous sommes trempés jusqu'aux os. on va se réfugier au bar "les Escaladores" à Villanova. Petit repas sympatique et même pas mauvais, mais patron pas très souriant. On fait une partie de coinche que je gagne avec Romain.
Puis on va se ballader, une fois le soleil revenu, dans le très joli village.
Retour aux tentes qui ont séché. on mange sur les tables en pierre à côté de la fontaine, puis on part se coucher. peu après, l'orage éclatte. D'une très grande violence. Il pleut, pleut, pleut, sans discontinuer. Et là on comprend pourquoi notre terrasse étaoit aussi meuble : nous sommes au beau milieu d'une flaque ! Et l'eau commence à monter, lentement mais surement. Des petits bourrelets se forment sous nos matelas et l'eau finit par s'infiltrer. Puis la pluie cesse. puis elle reprend dans la nuit. Puis cesse, puis reprend.
Au matin, à la faveur d'une accalmie, on se retrouve dans la tente de Romain et Claire : pour la grimpe, c'est mort aujourd'hui - on part à Riglos. Quitte à faire de la route, autant profiter du mauvais temps ! On plis tout sous une pluis battante, tentes duvets, et nous mêmes aussi trempés. Bonne ambiance dans la voiture dont on a laissé ma porte ouverte... je patauge pendant tout le voyage dans ma flaque. Mais bon, on croit au retour du beau temps, la bonne humeur est là, c'est ce qui compte !
lundi 30 avril 2007
dimanche 29 avril 2007
vacances en Espagne - 1. les Terradets
Et c'est parti pour les vacances. Adieu la ville, le travail et les problèmes de coeur, à nous deux l'Espagne, ses falaises, ses vautours et son jamon !
Comme accueil, il faut avouer qu'on a fait mieux : à peine la frontière passée, on se fait arrêter par la police armée de fusils à pompe. contrôle d'identité prolongé. on en profite pour se dégourdir les jambes. Je fais plus ample connaissance avec Cédric que je ne vois pas dans la voiture car il est dissimulé par les caisses de nourriture, les casques, tapis de sol, etc. qui ne tiennent pas dans le coffre. Bon, ça ne semble pas déranger la maréchaussée qui nous laisse repartir.
Après le passage de la Bonaigua, on finit par arriver vers 23h aux Terradets. Niveau découverte, c'est assez succinct, on ne voit rien. On se pose à l'ancienne gare, lieu mythique des grimpeurs, mais aujourd'hui assez mal en point : la toiture menace de s'effondrer et des barrières semblent indiquer qu'il est interdit d'y pénétrer. Mais cela ne nous arrête pas... Pour nous punir, un autochtone passe plusieurs fois pendant la nuit avec son tombereau pétaradant pour venir décharger de petits monticules de terre à côté du quai... Il sont fous ces Espagnols !
Samedi, on est partis ! Bon, on est fatigués par un boulot épuisant et un voyage comprimés comme des sardines, donc on va faire un truc cool, d'autant que le temps est complètement bouché.
On part donc avec Cédric faire une petite voie de dalle, Demasiado lejos para ir andando (désolé, j'ai pas choisi le nom - en tous cas maintenant je sais le dire sans regarder le topo) à la Paret de les Bagasses. En passant les tunnels, on se retrouve au soleil ! On passe au pied de la Roca Regina : monstrueux ! Claire et Romain doivent y aller pour faire Postmorten. On les voit revenir 2h plus tard un peu déboussolés par les "spits" qui s'apparente beaucoup aux affreux buriles, spécialité bien espagnole qui consiste à mater un clou dans un petit trou foré de 1 cm de profondeur... il paraît que certains ont déjà résisté à des vols... Ils vont se rabattre sur Destellos, au Pelladet, juste en face de la gorge : pour eux, ça ne commence pas en douceur !
Pour nous, c'est très sympa. L'équipement est un peu ancien (spits de 10) mais pas mal. la voie est moins classique que ses voisines et n'est donc pas du tout patinée. Je fais tout à vue, même le retors passage clé en 6b où le point est positionné de manière surréaliste. La 4ème longueur est une dalle absolument magnifique qui mérite à elle seule le voyage ! pour plus de détail sur la voie, voir ma sortie sur camp to camp.
Arrivés à la vire médiane, on s'enfile un des deux paquets de figolu, et on s'aperçoit qu'on a la patate. Romain et Claire sont encore dans leur voie qui a l'air magnifique. On décide donc d'aller voir au dessus. Bien que Cédric l'ai déjà faite, on se lance dans la partie dupérieure de la Reina - Puig. Départ bien sordide dans un surplomb hyper patiné en 6c; je n'essaye même pas en libre. pour la longueur suivante, j'aurais dû essayer. Si je n'avais pas lu la cotation avant (7a+), je l'aurais peut-être fait. mais là, non, ça passe en artif. Après, ça louvoie beaucoup sur des vires, pas très intéressant. La fin est plus sympa avec une traversée sous un énorme toit et des petits passages de surplombs en 6b. Et pour baptiser ma première escalade en Espagne, on se prend un bel orage pour finir !
Retour aux Terradets où on réservé une chambre à l'auberge. Super bonne ambiance, le patron est polyglotte et très sympa, on mange bien, on dort bien, on sèche. On est remontés comme des pendules le lendemain.
Tandis que Cédric et Claire vont faire Supertramp à Bagasses, Romain et moi nous lançons dans l'un des objectifs des vacances : la Gali-Molero à la Roca Regina. C'est notre première grande voie ensemble, et l'objectif est de taille : 500m de paroi, et quelle paroi. La Roca Regina, c'est un gaz pas possible, une vraie montagne à l'aspect dolomitique qui s'élance d'un seul jet du fond d'un étroit ravin et qu'on n'aperçoit qu'un fugitif instant depuis la route. A cet instant précis, le coeur se serre tant la paroi nous écrase.
On y va quand même, on est venus pour ça ! en plus il fait beau. Bon présage, au pied de la voie, je trouve un camalot n°1. Dommage, je viens d'en acheter un ! Bon c'est quand même sympa. Romain trouve une dégaine explose... oulala, tout le monde laisse tomber son matos, ça doit être terrible !!!
On arrive au pied de la voie. Petits gradins faciles, puis joli pas de dalle en 6a très bien protégé par de bons spits. On enchaîne longueur de beau libre semi équipé (béton) et longueurs avec des passages d'artif. Très joli. on prend de la hauteur, le vide se creuse. Arrivée à la vire, espèce de tobogan presque plat mais où on n'a pas envie de se balader à vélo...
Au dessus, je fais un pas de dalle très dur juste au dessus du relai (6b+). puis après ça me laisse un peu perplexe. je dois pas être en forme, ou alors mes chaussons sont trop pourris pour les micrograttons. tant pis, c'est bien équipé, je passe en tire clou. En regardant plus tard, je m'aperçois que c'est coté 7c/8a en libre. Sans regret !
La longueur d'après, Romain se plante et fait partir un gros bloc. il prend le tremplin de la vire et se fait le saut de l'ange : 20m sur l'autre rive du torrent, en plein sur le chemin !!! Heureusement qu'il n'y avait personne. En tous cas, ça confirme qu'il y a du gaz.
A moi de faire partir quelques chose, deux longueurs après, dans le beau dièdre en 6a+. Gros tirage, Romain a du mal à avaler. je tire sur ma prise et hop, au fond du torrent. Enfin la prise, pas moi. Moi je redescend juste de 5m, bien amorti par la corde, et j'en suis quitte pour refaire le pas.
raversée plein gaz with nothing under one's feet. Ca calme Mémé, même si c'est avant que c'ets dur. ensuite on finit par de belles longueurs de terrain d'aventure.
Ben voila, c'est déjà le sommet. On s'est tellement amusés qu'on n'a même pas entamé nos figolus. Affront bien vite réparé ! La descente est assez pittoresque dans un bois de buis impénétrable où on ne voit même pas ses pied. Pourtant on ne se perd pas, mais on pense avec émotion aux premiers qui ont dû descendre par là...
L'immense avantage de cette descente, c'est qu'on arrive pile poil au bar où nous attendent bien sagement les bières et Claire et Cédric.
A regret, nous quittons les Terradets, lieu enchanteur où nous reviendrons, pour Villanova de Meià et sa mythique Roca del Arcs.
Comme accueil, il faut avouer qu'on a fait mieux : à peine la frontière passée, on se fait arrêter par la police armée de fusils à pompe. contrôle d'identité prolongé. on en profite pour se dégourdir les jambes. Je fais plus ample connaissance avec Cédric que je ne vois pas dans la voiture car il est dissimulé par les caisses de nourriture, les casques, tapis de sol, etc. qui ne tiennent pas dans le coffre. Bon, ça ne semble pas déranger la maréchaussée qui nous laisse repartir.
Après le passage de la Bonaigua, on finit par arriver vers 23h aux Terradets. Niveau découverte, c'est assez succinct, on ne voit rien. On se pose à l'ancienne gare, lieu mythique des grimpeurs, mais aujourd'hui assez mal en point : la toiture menace de s'effondrer et des barrières semblent indiquer qu'il est interdit d'y pénétrer. Mais cela ne nous arrête pas... Pour nous punir, un autochtone passe plusieurs fois pendant la nuit avec son tombereau pétaradant pour venir décharger de petits monticules de terre à côté du quai... Il sont fous ces Espagnols !
Samedi, on est partis ! Bon, on est fatigués par un boulot épuisant et un voyage comprimés comme des sardines, donc on va faire un truc cool, d'autant que le temps est complètement bouché.
On part donc avec Cédric faire une petite voie de dalle, Demasiado lejos para ir andando (désolé, j'ai pas choisi le nom - en tous cas maintenant je sais le dire sans regarder le topo) à la Paret de les Bagasses. En passant les tunnels, on se retrouve au soleil ! On passe au pied de la Roca Regina : monstrueux ! Claire et Romain doivent y aller pour faire Postmorten. On les voit revenir 2h plus tard un peu déboussolés par les "spits" qui s'apparente beaucoup aux affreux buriles, spécialité bien espagnole qui consiste à mater un clou dans un petit trou foré de 1 cm de profondeur... il paraît que certains ont déjà résisté à des vols... Ils vont se rabattre sur Destellos, au Pelladet, juste en face de la gorge : pour eux, ça ne commence pas en douceur !
Pour nous, c'est très sympa. L'équipement est un peu ancien (spits de 10) mais pas mal. la voie est moins classique que ses voisines et n'est donc pas du tout patinée. Je fais tout à vue, même le retors passage clé en 6b où le point est positionné de manière surréaliste. La 4ème longueur est une dalle absolument magnifique qui mérite à elle seule le voyage ! pour plus de détail sur la voie, voir ma sortie sur camp to camp.
Arrivés à la vire médiane, on s'enfile un des deux paquets de figolu, et on s'aperçoit qu'on a la patate. Romain et Claire sont encore dans leur voie qui a l'air magnifique. On décide donc d'aller voir au dessus. Bien que Cédric l'ai déjà faite, on se lance dans la partie dupérieure de la Reina - Puig. Départ bien sordide dans un surplomb hyper patiné en 6c; je n'essaye même pas en libre. pour la longueur suivante, j'aurais dû essayer. Si je n'avais pas lu la cotation avant (7a+), je l'aurais peut-être fait. mais là, non, ça passe en artif. Après, ça louvoie beaucoup sur des vires, pas très intéressant. La fin est plus sympa avec une traversée sous un énorme toit et des petits passages de surplombs en 6b. Et pour baptiser ma première escalade en Espagne, on se prend un bel orage pour finir !
Retour aux Terradets où on réservé une chambre à l'auberge. Super bonne ambiance, le patron est polyglotte et très sympa, on mange bien, on dort bien, on sèche. On est remontés comme des pendules le lendemain.
Tandis que Cédric et Claire vont faire Supertramp à Bagasses, Romain et moi nous lançons dans l'un des objectifs des vacances : la Gali-Molero à la Roca Regina. C'est notre première grande voie ensemble, et l'objectif est de taille : 500m de paroi, et quelle paroi. La Roca Regina, c'est un gaz pas possible, une vraie montagne à l'aspect dolomitique qui s'élance d'un seul jet du fond d'un étroit ravin et qu'on n'aperçoit qu'un fugitif instant depuis la route. A cet instant précis, le coeur se serre tant la paroi nous écrase.
On y va quand même, on est venus pour ça ! en plus il fait beau. Bon présage, au pied de la voie, je trouve un camalot n°1. Dommage, je viens d'en acheter un ! Bon c'est quand même sympa. Romain trouve une dégaine explose... oulala, tout le monde laisse tomber son matos, ça doit être terrible !!!
On arrive au pied de la voie. Petits gradins faciles, puis joli pas de dalle en 6a très bien protégé par de bons spits. On enchaîne longueur de beau libre semi équipé (béton) et longueurs avec des passages d'artif. Très joli. on prend de la hauteur, le vide se creuse. Arrivée à la vire, espèce de tobogan presque plat mais où on n'a pas envie de se balader à vélo...
Au dessus, je fais un pas de dalle très dur juste au dessus du relai (6b+). puis après ça me laisse un peu perplexe. je dois pas être en forme, ou alors mes chaussons sont trop pourris pour les micrograttons. tant pis, c'est bien équipé, je passe en tire clou. En regardant plus tard, je m'aperçois que c'est coté 7c/8a en libre. Sans regret !
La longueur d'après, Romain se plante et fait partir un gros bloc. il prend le tremplin de la vire et se fait le saut de l'ange : 20m sur l'autre rive du torrent, en plein sur le chemin !!! Heureusement qu'il n'y avait personne. En tous cas, ça confirme qu'il y a du gaz.
A moi de faire partir quelques chose, deux longueurs après, dans le beau dièdre en 6a+. Gros tirage, Romain a du mal à avaler. je tire sur ma prise et hop, au fond du torrent. Enfin la prise, pas moi. Moi je redescend juste de 5m, bien amorti par la corde, et j'en suis quitte pour refaire le pas.
raversée plein gaz with nothing under one's feet. Ca calme Mémé, même si c'est avant que c'ets dur. ensuite on finit par de belles longueurs de terrain d'aventure.
Ben voila, c'est déjà le sommet. On s'est tellement amusés qu'on n'a même pas entamé nos figolus. Affront bien vite réparé ! La descente est assez pittoresque dans un bois de buis impénétrable où on ne voit même pas ses pied. Pourtant on ne se perd pas, mais on pense avec émotion aux premiers qui ont dû descendre par là...
L'immense avantage de cette descente, c'est qu'on arrive pile poil au bar où nous attendent bien sagement les bières et Claire et Cédric.
A regret, nous quittons les Terradets, lieu enchanteur où nous reviendrons, pour Villanova de Meià et sa mythique Roca del Arcs.
lundi 23 avril 2007
WE grimpe à anglars et Montcabrier
Encore un beau WE de grimpe avec Romain et Claire.
le rocher blanc du roc d'Anglars
samedi, découverte (pour moi) du Roc d'Anglars, dans les gorges de l'Aveyron, à Saint Antonin Noble Val. Site mythique pour les toulousains.
Tout d'abord, il faut reconnaître que le rocher est très bizarre : il s'agit d'une barre de calcaire d'une quarantaine de mètres de haut, et recouverte par une sorte de champignon blanc qui lui donne un aspect d'autant plus blaffard qu'elle est orientée nord et est donc à l'ombre toute la journée. En plus, le rocher est assez patiné, voir vraiment beaucoup patiné !
Départ pépère dans un 5+ (self service), avec une sortie en 6a en Dülfer pour se réveiller les bras.
On monte d'un cran avec Lutin vert, 6b avec un passage assez technique, puis une jolie fin en fissure.
Puis on s'attaque au grandiose avec des voies longues et raides :
- Temple des athée, 6b+ absolument magnifique
- Magie noire, superbe 6c avec un passage franchement dur (pas fait à vue, grrr)
- Je t'en mettrai plus long que la tour Eiffel, 6c+. Au départ, on y est allés pour le nom, et à l'arrivée c'est complètement majeur. Il me manque encore quelque chose pour enchaîner dans ce niveau.
- Se blanchir et mûrir, 7a. Bien nommé, car les chaussons sont tous blancs à cause du champignon. J'ai failli faire une grosse perf puisqu'il ne me manque pas grand chose pour la faire à vue ! Dommage, une zipette dans le bas dans la partie technique qui me convient bien (ah le rocher patiné !), et un stop dans le passage clé, à la recherche du bon mouvement que Claire nous montrera - ça avait l'air tout simple !
fin de journée - Claire au départ (bourrin) de "Mort subite" - 6c
- Clin d'oeil à la Lune, 7a majeurissime, avec un beau départ en surplomb, une jolie dalle, et une fin horrible pour mes bras en fin de séance.
- et malgré ça, je réussi mon premier 6c à vue en fin de séance avec Mort subite. Je m'arête dans la sortie qui rajoute un petit + dans la cotation, mais là j'en peux vraiment plus.
Bref, une énorme séance, avec mes deux premiers 7a en tête, mon premier 6c à vue, et des bras complètement vermoulus. Alors j'arrête de critiquer le rocher (même si mon vol dans le 7a lui est imputable...), et on dit qu'Anglars, c'est mythique (il paraît que je le dis souvent ça).
Ce qu'il y a de mythique aussi, c'est le coucher de soleil sublime sur Saint Antonin, le super resto qu'on s'est fait (on a un peu craqué, mais on avait des perfs à arroser - je donne l'adresse car ça vaut le détour : le Festin de Babette, juste avant le pont sur l'Aveyron), le top bivouac au sommet des falaises (on a dû attacher claire qui est somnambule pour qu'elle ne tombe pas - je plaisante), et le lever de soleil subligénialissimo-mythico-majeur sur la vallée de l'Aveyron.
coucher lever
Bon, le lendemain, on était un peu cramés, on est allés se faire trois petites voies à Montcabrier, à l'autre bout du Lot, petit site sympa comme tout, pas majeur, mais idéal pour une petite demi journée; sauf qu'il faisait vraiment chaud. Du coup on est allés glandouiller dans la ferme familliale de Romain, près d'Agen, en potassant les topos des vacances en Espagne qui approchent à grand pas. Savoir si les biceps sont prêts pour la fiesta.... verdict au retour.
Et au fait, on est quand même rentrés à l'heure pour voter.
le rocher blanc du roc d'Anglars
samedi, découverte (pour moi) du Roc d'Anglars, dans les gorges de l'Aveyron, à Saint Antonin Noble Val. Site mythique pour les toulousains.
Tout d'abord, il faut reconnaître que le rocher est très bizarre : il s'agit d'une barre de calcaire d'une quarantaine de mètres de haut, et recouverte par une sorte de champignon blanc qui lui donne un aspect d'autant plus blaffard qu'elle est orientée nord et est donc à l'ombre toute la journée. En plus, le rocher est assez patiné, voir vraiment beaucoup patiné !
Se blanchir et Mûrir" - 7a
Départ pépère dans un 5+ (self service), avec une sortie en 6a en Dülfer pour se réveiller les bras.
On monte d'un cran avec Lutin vert, 6b avec un passage assez technique, puis une jolie fin en fissure.
Puis on s'attaque au grandiose avec des voies longues et raides :
- Temple des athée, 6b+ absolument magnifique
- Magie noire, superbe 6c avec un passage franchement dur (pas fait à vue, grrr)
- Je t'en mettrai plus long que la tour Eiffel, 6c+. Au départ, on y est allés pour le nom, et à l'arrivée c'est complètement majeur. Il me manque encore quelque chose pour enchaîner dans ce niveau.
- Se blanchir et mûrir, 7a. Bien nommé, car les chaussons sont tous blancs à cause du champignon. J'ai failli faire une grosse perf puisqu'il ne me manque pas grand chose pour la faire à vue ! Dommage, une zipette dans le bas dans la partie technique qui me convient bien (ah le rocher patiné !), et un stop dans le passage clé, à la recherche du bon mouvement que Claire nous montrera - ça avait l'air tout simple !
fin de journée - Claire au départ (bourrin) de "Mort subite" - 6c
- Clin d'oeil à la Lune, 7a majeurissime, avec un beau départ en surplomb, une jolie dalle, et une fin horrible pour mes bras en fin de séance.
- et malgré ça, je réussi mon premier 6c à vue en fin de séance avec Mort subite. Je m'arête dans la sortie qui rajoute un petit + dans la cotation, mais là j'en peux vraiment plus.
Bref, une énorme séance, avec mes deux premiers 7a en tête, mon premier 6c à vue, et des bras complètement vermoulus. Alors j'arrête de critiquer le rocher (même si mon vol dans le 7a lui est imputable...), et on dit qu'Anglars, c'est mythique (il paraît que je le dis souvent ça).
Ce qu'il y a de mythique aussi, c'est le coucher de soleil sublime sur Saint Antonin, le super resto qu'on s'est fait (on a un peu craqué, mais on avait des perfs à arroser - je donne l'adresse car ça vaut le détour : le Festin de Babette, juste avant le pont sur l'Aveyron), le top bivouac au sommet des falaises (on a dû attacher claire qui est somnambule pour qu'elle ne tombe pas - je plaisante), et le lever de soleil subligénialissimo-mythico-majeur sur la vallée de l'Aveyron.
coucher lever
Bon, le lendemain, on était un peu cramés, on est allés se faire trois petites voies à Montcabrier, à l'autre bout du Lot, petit site sympa comme tout, pas majeur, mais idéal pour une petite demi journée; sauf qu'il faisait vraiment chaud. Du coup on est allés glandouiller dans la ferme familliale de Romain, près d'Agen, en potassant les topos des vacances en Espagne qui approchent à grand pas. Savoir si les biceps sont prêts pour la fiesta.... verdict au retour.
Et au fait, on est quand même rentrés à l'heure pour voter.
vendredi 20 avril 2007
naissance de Lilia
Ca y est, la petite dernière de Bref et Cécile, Lilia, est née, samedi dernier (le 14 avril).
Félicitations aux heureux parents et à la grande soeur, Nora !
Je pense bien à vous (Bref, ça se féminise beaucoup autour de toi...)
Félicitations aux heureux parents et à la grande soeur, Nora !
Je pense bien à vous (Bref, ça se féminise beaucoup autour de toi...)
mardi 17 avril 2007
Carmen, de Bizet
Je rentre à l'instant d'un beau moment de Musique au Théâtre du Capitole : Carmen, de Bizet. Il faut avouer qu'en ce moment, cet opéra est plutôt pas mal de circonstance pour moi... Enfin, sans trop en rajouter tout de même.
Avant de dire tout le bien que j'en ai pensé, commençons par le mal - chronique, hélas, au Théâtre du Capitole. Car si on trouvera sans doute difficilement de par le monde un orchestre aussi à l'aise dans cette musique qui est un peu la sienne, on ne peut pas en dire autant de la mise en scène. Quel dommage, pour un orchestre et des chanteurs de cette qualité, d'être aussi mal servi par une conception surannée de la mise en scène, sans aucune prise de risque, à peine digne d'une opérette de troisième zone. Il y a profusion de décors en carton pâte, de costume d'ailleurs très ternes, mais tout cela ne sert en rien ni la musique, ni le texte, et au contraire en distrait le spectateur qui ne sait plus où donner de la tête tant il y a profusion de détail inutiles.
Bon, bref, voilà, j'ai un peu critiqué. En dehors de ça, je le répète, on a vraiment de la chance d'avoir un orchestre de cette classe à Toulouse. Bizet n'a bien évidemment aucun secret pour eux, et ils le jouent avec tant d'aisance qu'on a tendance à oublier qu'ils sont là, bien planqués dans leur fosse : tout coule de source, tressaute, danse : musique vraiment génialissime, même pour moi qui ne suis pas un grand connaisseur d'opéra. Du coup, j'aurais plus de mal à commenter la permformance des chanteurs. J'ai adoré Carmen (je sais pas le nom de la chanteuse), avec juste un petit bémol pour l'air du jeu de cartes (je me souvenais de la version chantée par la Calas...), moins Don José (toujours du mal avec les ténors), même si les airs des deux derniers actes sont sublimes, et beaucoup Escamillo.
Et puis j'ai passé un bon moment aux entractes, au milieu de tous les vieux de la bonne société Toulousaine, à parler de la révolution en cas de victoire de Sarko avec Stéphanie, qui m'accopagnait ce soir, Anne s'étant décommandée pour ce qui est pourtant son opéra préféré : assez rafraîchissant !
Ben pour conclure sur ces bonnes paroles, ça me fait quand même penser au dernier acte de l'opéra où Don José tente de convaincre Carmen de l'aimer encore... en pure perte, naturellement. Dans ces cas là, il y a deux façons de se comporter : soit on accepte et on se dit que c'est comme ça la vie, mais c'est pas très théâtral, soit on bute tout le monde. Devinez comment ça se finit...
Avant de dire tout le bien que j'en ai pensé, commençons par le mal - chronique, hélas, au Théâtre du Capitole. Car si on trouvera sans doute difficilement de par le monde un orchestre aussi à l'aise dans cette musique qui est un peu la sienne, on ne peut pas en dire autant de la mise en scène. Quel dommage, pour un orchestre et des chanteurs de cette qualité, d'être aussi mal servi par une conception surannée de la mise en scène, sans aucune prise de risque, à peine digne d'une opérette de troisième zone. Il y a profusion de décors en carton pâte, de costume d'ailleurs très ternes, mais tout cela ne sert en rien ni la musique, ni le texte, et au contraire en distrait le spectateur qui ne sait plus où donner de la tête tant il y a profusion de détail inutiles.
Bon, bref, voilà, j'ai un peu critiqué. En dehors de ça, je le répète, on a vraiment de la chance d'avoir un orchestre de cette classe à Toulouse. Bizet n'a bien évidemment aucun secret pour eux, et ils le jouent avec tant d'aisance qu'on a tendance à oublier qu'ils sont là, bien planqués dans leur fosse : tout coule de source, tressaute, danse : musique vraiment génialissime, même pour moi qui ne suis pas un grand connaisseur d'opéra. Du coup, j'aurais plus de mal à commenter la permformance des chanteurs. J'ai adoré Carmen (je sais pas le nom de la chanteuse), avec juste un petit bémol pour l'air du jeu de cartes (je me souvenais de la version chantée par la Calas...), moins Don José (toujours du mal avec les ténors), même si les airs des deux derniers actes sont sublimes, et beaucoup Escamillo.
Et puis j'ai passé un bon moment aux entractes, au milieu de tous les vieux de la bonne société Toulousaine, à parler de la révolution en cas de victoire de Sarko avec Stéphanie, qui m'accopagnait ce soir, Anne s'étant décommandée pour ce qui est pourtant son opéra préféré : assez rafraîchissant !
Ben pour conclure sur ces bonnes paroles, ça me fait quand même penser au dernier acte de l'opéra où Don José tente de convaincre Carmen de l'aimer encore... en pure perte, naturellement. Dans ces cas là, il y a deux façons de se comporter : soit on accepte et on se dit que c'est comme ça la vie, mais c'est pas très théâtral, soit on bute tout le monde. Devinez comment ça se finit...
dimanche 15 avril 2007
Calamès
Super journée de grimpe aujourd'hui, à Calamès, la falaise des Toulousains, au dessus de Foix.
Grâce à Ludo, notre routeur météo perso, on a réussi à se convaincre que la pluie qui tombait sur Toulouse allait épargner les contreforts des Pyrénées. On critique toujours météo France, mais là, force est de cocnstater qu'ils ont fait fort : effectivement, c'etait "foehné" et tout bon.
Après une petite nuit (j'ai pendu ma crémaillère hier soir), nous sommes 5 motivés sous le crachin toulousain : Claire et Romain, Ludo, moi, et Jérôme, qui fête là sa première sortie "montagne" après son accident de cet hiver. Le rocher était encore mouillé à notre arrivée, mais au final, on revient plutôt avec des coups de soleil, et les tee-shirts sont restés dans les sacs.
Résultat de la séance:
2 voies au secteur "Papy":
- Blues pour un chat noir, super joli 5c+ en dalle.
- les Sinsols, 5c assez moyen et encore bien humide le matin
Puis descentes aux Murettes, secteur bien raide avec des voies vraiment sympa sur réglettes :
- la Soucarrane, 6a+ superbe avec départ retors
- la Der des Der, 6b+ de 35m finalement pas si beau que ça, avec trois passages durs - peu homogène
- Baker street, 6b+ absolument superbe, conti sur réglettes
- Brother in arms, 6c, du même accabit, vraiment majeur. Je m'y suis pris deux vol, un petit sur zipette au départ, et un gros de bien 5m dans le haut sur... plus de bras. Génial quand même, la plus belle voie de la journée
- A vue pour Corinne, 7a - merci à Romain d'avoir mis la corde, c'est vraiment pas facile et surtout très long (la fin, en 6b engage pas mal en plus)
- On n'est pas des anges, 6c superbe également et difficile à lire sur le haut, et surtout bien mouillé (merci à Romain pour ses explication limpides : tu prends le mauvais plat main droite - pas i mauvais, et après c'est facile, y'a un gros bac là où c'est mouillé - ah oui, un bac, où ça, y'a que des réglette immondes trempées ??? Bon bref, ça l'a fait quand même.
Mais bon, le spectacle de la journée, ce sera quand même l'énorme éboulement auquel nous avons assisté, sur le Roc de Sédour, de l'autre côté de la vallée : un bloc de la taille d'une voiture (et ses petits frères) s'est payé une descente tout schuss de quelques centaines de mètres. Gros stress car il y avait la route en dessous, heureusement déserte. La rembarde de la route a pris très très cher... Et le bloc a fini sa course dans un pré dans le fond de la vallée, à 50 m d'une maison : vraiment impressionnant !
Grâce à Ludo, notre routeur météo perso, on a réussi à se convaincre que la pluie qui tombait sur Toulouse allait épargner les contreforts des Pyrénées. On critique toujours météo France, mais là, force est de cocnstater qu'ils ont fait fort : effectivement, c'etait "foehné" et tout bon.
Après une petite nuit (j'ai pendu ma crémaillère hier soir), nous sommes 5 motivés sous le crachin toulousain : Claire et Romain, Ludo, moi, et Jérôme, qui fête là sa première sortie "montagne" après son accident de cet hiver. Le rocher était encore mouillé à notre arrivée, mais au final, on revient plutôt avec des coups de soleil, et les tee-shirts sont restés dans les sacs.
Résultat de la séance:
2 voies au secteur "Papy":
- Blues pour un chat noir, super joli 5c+ en dalle.
- les Sinsols, 5c assez moyen et encore bien humide le matin
Puis descentes aux Murettes, secteur bien raide avec des voies vraiment sympa sur réglettes :
- la Soucarrane, 6a+ superbe avec départ retors
- la Der des Der, 6b+ de 35m finalement pas si beau que ça, avec trois passages durs - peu homogène
- Baker street, 6b+ absolument superbe, conti sur réglettes
- Brother in arms, 6c, du même accabit, vraiment majeur. Je m'y suis pris deux vol, un petit sur zipette au départ, et un gros de bien 5m dans le haut sur... plus de bras. Génial quand même, la plus belle voie de la journée
- A vue pour Corinne, 7a - merci à Romain d'avoir mis la corde, c'est vraiment pas facile et surtout très long (la fin, en 6b engage pas mal en plus)
- On n'est pas des anges, 6c superbe également et difficile à lire sur le haut, et surtout bien mouillé (merci à Romain pour ses explication limpides : tu prends le mauvais plat main droite - pas i mauvais, et après c'est facile, y'a un gros bac là où c'est mouillé - ah oui, un bac, où ça, y'a que des réglette immondes trempées ??? Bon bref, ça l'a fait quand même.
Mais bon, le spectacle de la journée, ce sera quand même l'énorme éboulement auquel nous avons assisté, sur le Roc de Sédour, de l'autre côté de la vallée : un bloc de la taille d'une voiture (et ses petits frères) s'est payé une descente tout schuss de quelques centaines de mètres. Gros stress car il y avait la route en dessous, heureusement déserte. La rembarde de la route a pris très très cher... Et le bloc a fini sa course dans un pré dans le fond de la vallée, à 50 m d'une maison : vraiment impressionnant !
mardi 10 avril 2007
WE de Pâques au Caroux
Le Caroux, c'est mythique !
Super week-end au Caroux avec Matt, descendu de Bristol, et Cyril, monté de Pau.
Le choix de la destination n'a pas été évident : après les grosses chutes de neige des dernières semaines, les Pyrénées sont redevenues la cible des skieurs ; ça le fait moins pour les grimpeurs et alpinistes. J'avais bien envie d'aller voir à quoi ressemblent les falaises espagnoles (depuis un an et demi que je suis à Toulouse, il serait temps !), mais pour une fois, il semble faire moins beau en Espagne qu'en France.
Va donc pour le Caroux. J'ai découvert le coin il y a un mois avec Jo, Clément et Sylvain. Nous avions fait le Pilier Sud Ouest de l'Epaule du Rieutors et le Sabot Desmaison au Minaret, dans les Gorges d'Héric, et j'avais vraiment adoré.
Tout d'abord, une précision : le Caroux, ce n'est pas une falaise-école toute spitée. Il s'agit d'un petit massif de vieux granite primaire métamorphisé en ortho-gneiss (je l'ai placé celui-là, Matt et Cyril comprendront) plein de fissures idéales pour la pose des coinceurs et des friends. Cela dit, dans les itinéraires classiques, on trouve généralement un bon nombre de pitons et même assez souvent des spits genre spits de 8 rouillés à côté desquels on préfère poser un bon coinceur...
Bref, samedi, départ pas trop matinal : après un apéro chez Ben, Sarah et leur petite Manon (2 mois), on a dû manger et faire les sacs jusque vers une heure du mat. Heureusement qu'on a trouvé la super excuse pour partir un peu plus tard : on n'a plus de gaz et il ne faut pas passer à Mazamet avant l'ouverture des magasins. Résultat, on s'y trouve vers 11h, après un petit tour fortuit par Revel...
Ca commence bien...
Premier acte : la Directe Blanc au Pilier du Bosc, dans les Gorges de Madale.
Romain ne cesse de me répéter que c'est mythique, alors on va aller vérifier. Au premier abord, ça a bien l'air mythique : petite vallon encaissé où coule un torrent aux eaux limpides, petit sentier taillé dans d'anciennes terrasses agricoles délaissées, puis le pilier apparaît, jaillissant d'un coup du fond de la vallée.
au pied du pilier du Bosc
On traverse le torrent et on est au pied de la voie, dans un endroit idylique, digne d'un conte de fée. On grimpouille en baskets sur des vires qui permettent de gagner une petite terrasse abritée par un chêne vert ; un petit triangle orange indique le départ.
L1 : d'abord un petit dièdre renfougneux pas si trivial (mais protégé par un piton), puis facile jusqu'à un bon relais sur une terrasse.
Cyril à la sortie de L2
L2 : mythique ! Ca part à droite, passage d'un petit surplomb, puis fin dans un dièdre majeur - du bon 5+ qui se protège sur coinceurs en sautant les pitons !
L3 : belle fissure en oblique, puis on se dirige au juger vers l'énormissime toit qui barre le haut du pilier. Et là je merdouille. Au lieu de prendre la ligne de pitons sur ma droite, je taille tout droit dans un dièdre, quelques mouvements pour passer une arête puis un surplomb, et c'est fini, à peine IV+. J'ai raté le clou de la voie. Je suis vert. Mais bon, on va pas en faire un fromage, c'était bien beau quand même.
L4 : petit ressaut très mignon pour finir.
Le champignon nucléaire
Pour descendre, il suffit de viser le gros rocher en forme de champignon nucléaire sur lequel Matt nous a fait une belle pose; le chemin passe dans le couloir juste après. Bien cairné, un peu de desescalade, il ramène à l'endroit idylique de conte de fée.
Retour parking à peine entamés, but pour trouver le camping municipal de Colombières qui a dû disparaître depuis l'édition du topo, et on échoue finalement à celui de Tarrassac qui vient de subir une invasion massive de Hollandais. On doit être les seuls francophones en ces lieux, ou presque. Du coup, on s'en va valider notre première ascension du WE au bar de mons la Trivalle. Bilan : la Delirium Tremens, c'est vraiment bon, mais il y a beaucoup d'alcool dedans...
depuis le camping, vue vers les aiguilles du Rieutord
Second Acte : la Godefroy aux Gorges d'Héric, en commençant par l'arête des Charbonniers.
On part tôt pour être les premiers. Enfin pas trop tôt quand même car il faut que la boulangerie de Mons la Trivalle soit ouverte (on a heureusement oublié de demander à quelle heure elle ouvrait - si on nous avait dit 5h, on était mal...). On arrive en même temps qu'une troupe de tarnais qui heureusement ne va pas dans les aiguilles.
Approche pépère sur la route des gorges, vraiment sublime, jusqu'au troisième pont avant lequel il faut repérer le caïrn caché de la Piste des Charbonniers. Après une petite grimpette d'un quart d'heure, au moment de basculer dans le ravin, on passe au pied de l'arête du même nom où on distingue le dièdre couché décrit dans le topo. Ce matin, c'est Cyril aux manettes.
On va pas décrire la voie, on a tout fait à corde tendue. Ca ne dépasse jamais le IV, mais franchement, c'est absolument magnifique avec quelques passages qui touchent au sublime, et même pas mal de gaz au dessus de la gorge. Quant à la vue sur les Aiguilles du Rieutord, s'il y avait de la neige, on se croirait à Chamonix : ça calme. en 1h30, c'est avalé, on s'est bien gavés.
L'Arête des Charbonniers
Matt prend les commandes. Je sais pas pourquoi on s'est mis en tête d'aller à la Godefroy où s'entassent au moins 4 cordées alors que toutes les aiguilles sont libres, mais c'est pourtant ce qu'on fait. Au passage, je repère la directe de la face Sud, à droite, TD+ qui a l'air majeur. Je vais en toucher 2 mots à Romain...
En attendant que le départ de la voie se libère, Matt décide d'ouvrir sa voie dans le soubassement de l'aiguille.
Départ de la Godefroy : c'est par où ?
Et dans l'enthousiasme, il dépasse la vire d'attaque et se lance dans la face Sud. Trois longueurs assez édifiantes pour comprendre ce que doit être l'ouverture au Caroux : une mer de lichen qui gâche considérablement l'escalade. assurage naturel intégral (c'est ça l'éthique anglaise...). On baptise cette voie Porto-Guiness... Sinon on va bien.
Ca y est, on a retrouvé la voie
On finit par rejoindre la vraie voie au milieu de sa deuxième longueur, juste au moment où il faut pour gravir un ressaut assez somptueux, bien vertical sur gros bacs, pas plus de IV, bien protégeable naturellement.
Passage clé de l'arête Sud de la Godefroy
On alterne ensuite longueurs et passage en corde tendue, toujours bien sympa sur un caillou génial, jusqu'à rattraper les cordées de devant qu'on évite soigneusement en suivant la vraie voie dans un superbe mur à gauche.
Matt à la sortie du second ressaut
On se croit arrivés. Que nenni ! Il reste encore un super ressaut au dessus. Légèrement embouteillé. Je serais bien tenté de doubler tout ce beau monde par la belle fissure qui raye la face au dessus denous, mais Matt in command ne la sent pas. Tant pis, on va se baffrer tout notre casse croûte sous les yeux affamés des autres cordées qui n'ont rien prévu...
Deux longueurs faciles pour finir au sommet de la plus haute des aiguilles du Rieutord. La super classe ! Il y a un mois, j'étais juste sur le sommet d'en face, et Clément et sylvain sortaient la Godefroy au soleil couchant : c'était aussi beau.
Cette fois, comme il n'y a pas de vent, on s'en va faire un tour au sommet du Roc de Caroux en suivant l'arête au plus près.
Le torrent du Rieutord... féérique
La descente est tout aussi mythique : on tire à vue dans le vallon du Rieutord, qui part vers le Sud, on le traverse, et on cherche en vain la soi-disant piste de la Maurelle. Heureusement, les forêts du Caroux sont accueillantes et laissent apsser sans peine les grimpeurs perdus - enfin pas tant que ça, c'est surtout le chemin qui n'existe pas.
L'Aiguille Viallat
Au passage, on passe sous la face Sud de la Maurelle, rayée par une fissure du feu de dieu. Pour la prochaine fois !!! On finit par récupérer la piste des Aiguilles (balisage rouge) qu'on suit à gauche. Sentier absolument fantastique. C'est vraiment un but de randonnée à lui tout seul. Le sous bois est enchanteur. On passe un premier Col, pour franchir l'arête des Triangles, puis, au Col de Bartouyre, on trouve le sentier des Gardes, véritable autoroute qui ramène au parking des Gorges. Belle bambée avec pas loin de 600m d'escalade, certes pas dure, mais 600m tout de même. Bière (sérieux, ici dénommé formidable) au bar de Mons la Trivalle et bonne douche chaude au camping.
Le bonhomme Nestlé, rendu à la liberté...
Troisième acte : la Grande Paroi d'Arles.
Nom mythique - paroi vraiment mythique. Déjà, on y accède par le haut du plateau. Il faut donc rouler un peu - pas bon pour l'empreinte écologique - jusqu'au hameau de Madale, au sommet des gorges du même nom où se trouve le Pilier du Bosc. De là, un sympathique sentier (en fait une route au début) mène au plateau de la Cabrière par les rebords des Gorges de Madale. On a croisé trois moufflons dont un mâle qui avait des cornes superbes.
Lever de soleil sur le plateau de la Cabrière
Une fois sur le palteau, on aperçoit la crête d'Arles qu'un sentier permet de gagner. Après si on n'est pas nuls, on lit le topo et on voit qu'il faut contourner la crête au sud et pas au Nord. Bref, quelques minutes de perdues. On finit par retrouver les caïrns qui mènent à un petit col d'où on redescend en versant Ouest où il fait beaucoup plus frais.
Le pilier de la Grande Paroi d'Arles
Là, on se prend la tête en pleine face, ou le contraire, on sait plus, et en particulier le magnifique pilier qu'on va gravir quelques minutes plus tard.
Voie Amédée Mazas, ou arête Sud du Pilier.
L1 : la classe !
L1 : on part sur le fil du pilier, on louvoie à gauche dans une dalle, puis on sort sur le fil, très aérien. Majeur, pas plus de IV+, assez équipé.
L2 : premier dièdre avec un pas retors à la fin (j'avoue, j'ai bien bourriné), on va dire 6a, comme dans le topo, puis second dièdre bien prisu vraiment magnifique. Relais bivouacable sous le toit
L3 : le toit. Gros pas de bloc assez sordide avec un vieux piton rouillé pour protéger, un bon coinceur pour le seconder, un verrou de main gauche pour clipper un spit de 8 en croisant, quelques acrobatie, et ça passe. Un bon 6a bloc quand même.
Cyril à R4
L4-L5 : MAJEURES !!!!!! Deux longueurs d'anthologie sur le fil du pilier, tout sur grattons et réglettes, tout équipé, mais presque intégralement protégeable sur coinceurs et friends. Et en plus ça ne dépasse pas le 5. Vraiment fantastique.
Arrivée au sommet du pilier
Finalement, le bilan de cette voie, c'est que les trois plus belles longueurs sont les plus faciles...
voila, ben c'est fini. On s'est bien amusés, on a pris le soleil, on a fait 4 superbes voies, et donc on reviendra. Le WE s'achève comme il avait commencé : apéro chez Ben et Sarah.
jeudi 5 avril 2007
8ème de Bruckner
C'est pas tous les jours qu'on a la chance d'aller voir sa musique préférée en concert. Enfin, l'une de mes musiques préférées, en l'occurence la 8ème Symphonie d'Anton Bruckner.
J'y suis allé à l'arrache, sans avoir réservé, et je n'ai même pas eu le temps d'arriver à la caisse que j'avais déjà deux personnes qui se battaient pour me vendre leur place. Finalement, j'ai hérité d'une place juste derrière l'orchestre, à côté des cors (la Halle aux Grains, où joue l'Orchestre du capitole a effectivement la curieuse particularité que l'orchestre joue au centre de la salle avec le public tout autour).
Je ne connaissais pas le chef d'orchestre (Yannick Nézet-Séguin, un jeune chef canadien), et j'avais un peu peur (j'ai l'habitude d'écouter mes CD Celibidache ou Bochum, c'est dur de passer après ça...). Mais dès les première mesures, j'ai bien compris que ce n'était pas justifié : tout y était, le rythme, sollenel, les majestueux fortissimi, les moments sublimement méditatifs... En dehors d'une sonnerie de téléphone (arrrgggggggghhhhhhh !!!!!!!!!!), ce premier mouvement fut un moment extraodinaire. Quel orchestre que ces Orchestre du Capitole. rien à voir avec l'Orchestre Nationnal de Lyon que j'ai fréquenté pendant des années. Là on est dans la classe internationnal, une belle mécanique bien huilé que le chef n'a qu'à manier du bout de la baguette.
Bref, les deux premiers mouvements ont été absolument géniaux. Après, est-ce la fatigue de l'orchestre (l'oeuvre dure quand même près d'une heure et demi !) ou la mienne ? Le mouvement lent m'a paru un peu moins bien ficelé. Et le dernier mouvement, qui est pourtant le plus grandiose qu'ait composé Bruckner (avec le premier, d'ailleurs), ne m'a pas plus. Trop rapide, sûrement. Et puis ma place près des cors était un peu trop déséquilibrée, et lors des tutti, je n'entendais pas les trompettes qui jouent un rôle primordial. Du coup, les plus beaux moments m'ont un peu échappé, notamment les dernières mesures de la coda, où j'avais toute la musique dans la tête mais malheureusement pas dans mes oreilles.
Bon, ne dramatisons pas. Entre un départ génial et une fin quelconque, ce fut un très bon concert, qui me fait vraiment regretter de ne pas avoir profité davantage de la super programation de l'OdC de cette année.
J'y suis allé à l'arrache, sans avoir réservé, et je n'ai même pas eu le temps d'arriver à la caisse que j'avais déjà deux personnes qui se battaient pour me vendre leur place. Finalement, j'ai hérité d'une place juste derrière l'orchestre, à côté des cors (la Halle aux Grains, où joue l'Orchestre du capitole a effectivement la curieuse particularité que l'orchestre joue au centre de la salle avec le public tout autour).
Je ne connaissais pas le chef d'orchestre (Yannick Nézet-Séguin, un jeune chef canadien), et j'avais un peu peur (j'ai l'habitude d'écouter mes CD Celibidache ou Bochum, c'est dur de passer après ça...). Mais dès les première mesures, j'ai bien compris que ce n'était pas justifié : tout y était, le rythme, sollenel, les majestueux fortissimi, les moments sublimement méditatifs... En dehors d'une sonnerie de téléphone (arrrgggggggghhhhhhh !!!!!!!!!!), ce premier mouvement fut un moment extraodinaire. Quel orchestre que ces Orchestre du Capitole. rien à voir avec l'Orchestre Nationnal de Lyon que j'ai fréquenté pendant des années. Là on est dans la classe internationnal, une belle mécanique bien huilé que le chef n'a qu'à manier du bout de la baguette.
Bref, les deux premiers mouvements ont été absolument géniaux. Après, est-ce la fatigue de l'orchestre (l'oeuvre dure quand même près d'une heure et demi !) ou la mienne ? Le mouvement lent m'a paru un peu moins bien ficelé. Et le dernier mouvement, qui est pourtant le plus grandiose qu'ait composé Bruckner (avec le premier, d'ailleurs), ne m'a pas plus. Trop rapide, sûrement. Et puis ma place près des cors était un peu trop déséquilibrée, et lors des tutti, je n'entendais pas les trompettes qui jouent un rôle primordial. Du coup, les plus beaux moments m'ont un peu échappé, notamment les dernières mesures de la coda, où j'avais toute la musique dans la tête mais malheureusement pas dans mes oreilles.
Bon, ne dramatisons pas. Entre un départ génial et une fin quelconque, ce fut un très bon concert, qui me fait vraiment regretter de ne pas avoir profité davantage de la super programation de l'OdC de cette année.
lundi 2 avril 2007
j'ai 30 ans
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