On part à 4, vendredi soir : Claire et Romain, Jo et moi. Bivouac à la belle étoile au bord de la route et du torrent. Vraiment belle étoile : ciel étoilé magnifique.

Tout ça commence donc par un réveil matinal et une petite marche pittoresque dans une forêt puis une sente raide mais caïrnée, puis plus caïrnée du tout, puis un pierrier, puis des herbes longues... a ce moment là, le soleil se lève, et on a la surprise de s'apercevoir qu'en dépit des avertissements inquiétants du topo (trace peu marquée ou inexistantes...), on ne s'est même pas plantés.

On arrive au pied d'un énorme gendarme. On le contourne par la droite puis, Jo continue sur sa lancée, alors que le topo (et moi par conséquent) lui dit de monter dans un dièdre. il en résulte une magnifique traversée aérienne malheureusement ponctuée d'une remontée sur l'arête en mauvais rocher. Et sur l'arête, c'est carrément la galère avec des arbres envahissant. Je mène le plus beau combat du week-end avec un pin récalcitrant.
Dernier ressaut : je me plante et on esquive une longueur qui est, d'après Romain, "mythique". au lieu de ça, j'envoie Jo jardiner dans un dièdre moche... et je me tape une fissure d'anthologie dans la longueur suivante sur un granite à knobs délirant.


Sommet de la Punta Mireia. Pause pique nique. jo m'empoisonne avec son saucisson : à partir de maintenant, j'ai super mal au ventre, comme au Vignemale ou à l'Aiguille de la Vanoise. Un peu de marche en me tordant de douleur, puis je laisse Jo se débrouiller avec une belle dalle à knobs et une fissure. Et je garde la dernière longueur pour moi : fissure cheminée d'anthologie avec ramonage "rébufesque".

Descente pépère avec trois rappels

Pour dormir, on se trouve un coin "en place" au bord de la rivière : tables de pique nique, terrain plat et araignées. le pied. On établit la stratégie suivante :
- si on se lève à 6h30, on part faire "Pistacho Asasino" à la 4ème aiguille de Comalestorres
- sinon, on va faire "El rap del niño" au bord du lac.
Stratégie décidée pour que je ne puisse pas écrire ici que claire avait la flemme de remonter à Comalestorres.
Bizarrement, nous nous réveillons vers 9h30. On va donc faire "El rap del niño".
Et c'est un choix magnifique. D'abord, l'approche est assez zen, en longeant le lac et les sites de couenne magnifiques et déserts. Ensuite, l'escalade est magnifique et en plus c'est tout équipé béton.
L1 : Beau mur puis traversée à gauche - 6a
L2 : traversée à gauche aérienne - 5b
L3 : encore une traversée avec un petit pas pas évident - 5c
L4 : longueur fabuleuse : dalle et fissures - festival de granite - 5c
Jadrin, pause figolus. On regarde Romain s'amuser dans la longueur suivante. Enfin pas tant que ça, ça a l'air chaud. Et c'est Jo qui si colle.



L7 : un pas de bloc où Jo sort une méthode de bleausard (il appréciera). Moi je fais un truc plus conventionnel mais bien dur (aïe les bras) - 6b
L8 : longueur de jardinage pour sortir - 4+

le nouvel objet concept
Voila, c'est fini, on aurait bien aimé ramener des knobs en souvenir. C'est tellement rigolo de grimper là dessus. Malheureusement, il faut déjà quitter ce petit paradis terrestre. En tous cas, c'est sûr, on reviendra, et pas qu'une fois vu le potentiel inépuisable des lieux à tous points de vue.


Le mec ci dessus a aussi un blog... s'il ne vous fait pas trop peur, c'est assez dégaine.
1 commentaire:
yeah man!
t'es au taquet sur ton blog!!!!
Je confirme, le granit de Cavallers est de toute beauté!
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